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Nouvelle étude de cas : TikTok, promoteur de la minceur chez les jeunes

MONTRÉAL, 16 juin 2025 (GLOBE NEWSWIRE) -- Alors même que le rapport de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes vient d’être déposé, de récentes données de sondage Léger révèlent que près de 8 personnes sur 10 estiment qu’il faut interdire à TikTok de proposer du contenu valorisant la perte de poids aux mineurs, basés sur leurs intérêts et préférences1. Dans ce contexte, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) dévoile une nouvelle étude de cas pour lever le voile sur l’influence préoccupante du réseau social dans la promotion de la minceur à tout prix. 

Un phénomène préoccupant au Québec 

Au Québec, près d’un élève sur deux au secondaire souhaite être plus mince, une pression qui touche 49 % des filles et 27 % des garçons. Résultat : un quart d’entre eux tente de perdre du poids, parfois par des moyens dangereux comme sauter des repas, jeûner ou même commencer à fumer2.  

Les réseaux sociaux façonnent plus que jamais les standards de beauté chez les jeunes. « Les réseaux sociaux sont un couteau à double tranchant. Ils peuvent valoriser la diversité corporelle, offrir des communautés de soutien et servir de plateforme à des spécialistes de la santé. En parallèle, ils peuvent aussi renforcer la grossophobie, propager de la désinformation et banaliser des méthodes dangereuses de perte de poids », alerte Marie-Jeanne Rossier-Bisaillon, nutritionniste et chargée de dossiers à l’ASPQ. 

Filtres, défis et pseudo-spécialistes : une toxicité banalisée 

Alors que la majorité des jeunes Québécois utilisent TikTok, la plateforme se révèle être un terrain fertile pour la propagation de contenus liés à la perte de poids, comme en témoigne la popularité des mots-clics comme #Weightloss (12 millions de publications) ou #Skinnytok (72 600 publications). 

Les tendances virales comme « Skinny Fat », « Fauxzempic » ou encore les défis extrêmes de remise en forme entretiennent une culture de la minceur rigide et culpabilisante, souvent véhiculée par des personnes sans formation en santé. TikTok regorge également de contenus motivationnels dégradants, des régimes restrictifs ainsi que de filtres minceur. 

« Ces contenus, mis de l’avant par les mécanismes des flux addictifs, renvoient à tort le message que la minceur est synonyme de réussite et de santé. Chez les jeunes, qui naviguent dans une période marquée par des changements physiques et psychologiques, cela peut entraîner des conséquences bien réelles », rapporte Mme Rossier-Bisaillon. 

L’autorégulation: une solution? 

Malgré certaines initiatives du réseau social visant à modérer les contenus associés à la minceur, comme le blocage de contenus liés aux troubles du comportement alimentaire et certaines restrictions pour les moins de 18 ans, l’autorégulation ne suffit pas. 

« Malgré un resserrement des mesures de l’autorégulation sur TikTok dans les dernières années, notre étude de cas démontre que plusieurs contenus passent encore entre les mailles du filet », soutient Géna Casu, chargée de dossiers au Collectif Vital, une initiative de l’ASPQ. 

Une responsabilité collective 

Une littératie numérique accrue, doublée d’une réglementation plus ferme, est essentielle pour protéger les jeunes en ligne. 

L’ASPQ et son Collectif Vital appellent d’ailleurs à un encadrement plus rigoureux des géants du numérique. La Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes a tout récemment publié ses recommandations. « Comme mis de l’avant par la commission, il est possible de mieux encadrer les pratiques des influenceurs et influenceuses et de responsabiliser les géants du Web vis-à-vis des méfaits que peuvent avoir leurs plateformes sur la santé et le bien-être des jeunes », explique Mme Casu. 

« Dès septembre, le gouvernement du Québec doit s’engager à mettre en œuvre les recommandations de la commission. Le bien-être des jeunes doit passer avant les intérêts commerciaux des géants du Web », conclut Mme Casu. 

À propos de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)

L’ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la santé durable, par la prévention, une priorité. L’ASPQ soutient le développement social et économique par la promotion d’une conception durable de la santé et du bien-être. La santé durable s’appuie sur une vision à long terme qui, tout en fournissant des soins à tous, s’assure aussi de les garder en santé par la prévention. www.aspq.org.

Contact

Véra Ferret, Responsable des relations publiques
Association pour la santé publique du Québec
Cellulaire : 450-626-8879 — Courriel : vferret@aspq.org

_________________
1 Sondage Léger mené du 30 mai au 1er juin auprès de 10 065 répondants et répondantes au compte de l’ASPQ.
2 Institut de la statistique du Québec. (2024). Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire. Résultats de la troisième édition – 2022-2023.


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